La e-formation se porte plutôt bien dans les collectivités territoriales… Le CNFPT y est évidemment pour beaucoup… Interview Flash de François Meyer, son Directeur de projet e-ressources / e-formation…
Le CNFPT en quelques mots et chiffres ?
François Meyer : Le CNFPT est un établissement public qui a en charge la formation de l’ensemble des fonctionnaires territoriaux - communes, départements, régions - soit plus de 1,8 millions d’agents. Pour fixer les idées : en 2011, nous avons accueilli près de 950.000 stagiaires et assuré plus de 2,5 millions de journées formation-stagiaire, respectivement en augmentation de 31% et de 28% entre 2008 et 2011. Pour réaliser ces actions de formation, le CNFPT a recours à plus de 15.000 intervenants.
Quelle place faites-vous au e-learning ? Comment sont produits et diffusés les contenus ?
François Meyer : En matière de e-formation, le CNFPT a fait le choix de la complémentarité plutôt que de la substitution. Nos activités d’e-formation se situent toujours en complémentarité avec des activités en présentiel. Elles viennent les enrichir. Cette répartition entre présentiel et distanciel est effectuée, dispositif par dispositif, de façon pragmatique afin de répondre au mieux aux besoins des apprenants. A titre d’exemple, en matière de préparation aux concours, les stages en présentiel sont principalement réservés aux enseignements sur la méthodologie tandis que les activités distancielles visent à l’acquisition de connaissances.
Pour ce qui concerne la production des contenus, nous réalisons des médiatisations légères en interne en utilisant la suite auteur e-doceo. Il nous arrive aussi de recourir à des prestataires externes à travers des appels d’offres. Quant à la diffusion des dispositifs de e-formation, elle s’appuye depuis plusieurs années sur la plate-forme LMS Syfadis (Futurskill) que nous avons personnalisée et que nous administrons en interne.
Quel bilan tirez-vous du e-learning ?
François Meyer : Un bilan positif, même s’il ne faut pas cacher qu’il reste encore des réticences chez certains apprenants à s’engager dans un dispositif de formation à distance. En revanche, on enregistre des taux de satisfaction importants pour ceux qui suivent ces formations. Cela confirme la nécessité de mener des actions de promotion de ces nouveaux dispositifs auprès des collectivités territoriales. De même qu’il faut prévoir des actions spécifiques en direction des formateurs : intervenir en e-formation nécessite des compétences particulières notamment en matière d’accompagnement des stagiaires !
Quelles sont les perspectives du e-learning au CNPTF ? François Meyer : Dans les prochains jours, nous allons mettre en production un nouveau module sur la préparation du concours d’adjoint administratif. Début mars, nous devrions également offrir aux apprenants un dispositif de formation mixte pour le concours de rédacteur territorial. Nous allons également expérimenter des actions de formation en classes virtuelles auprès d’un public spécifique, les secrétaires de mairie.
Le CNFPT va aussi engager une réflexion autour du « social learning », dans une approche à moyen terme. Enfin, de façon plus générale, nous avons décidé d’avoir recours de façon plus importante, dans l’ensemble de nos actions de formation, à la vidéo. A ce titre, au cours de l’année 2012, une équipe vidéo a été constituée en interne, et une plate-forme spécifique fondée sur la technologie de LibCast a été mise en place notamment pour développer des activités de rich media.
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